François Rouan est né à Montpellier en 1943. Il vit et travaille dans l’Oise.
Peintre, dessinateur, il travaille la photographie depuis la fin des années 80, et depuis quelques années a réalisé une vingtaine de films, en dialogue avec ses travaux de peinture.
1961 Octobre : arrivée à Paris. Entre à l’École des Beaux-Arts.
puis tressage) d’abord en petit format, et avec des papiers.
1968 Tressages en blanc et noir, procédant de ce que François Rouan a qualifié de tentation minimaliste.
1971 Juin : reçoit la visite de Lucien Durand, qui montre immédiatement trois tressages dans sa galerie et organise sa première exposition
personnelle en septembre.
Obtient une bourse pour la Villa Médicis (Académie de France à Rome) alors dirigée par Balthus. S’y installe en septembre.
1972 Travaille sur la série des Portes. Rencontre Brigitte Courme.
Se lie d’une profonde amitié avec Balthus. Visites régulières de Jacques Lacan, qui lui achète des dessins, et de Pierre Matisse, qui
devient son marchand, et L’expose dans sa galerie de New York (de 1972 à 1988).
1973 Séjours à Sienne : travaille au Palazzo Communale d’après les fresques d’Ambrogio Lorenzetti, tout particulièrement
L’Allégorie du bon gouvernement et sa ronde de nymphes.
1975 Exposition Douze Portes au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris.
Commence les séries des Jardins, des Cassone, des Saisons.
1976 Dernière Porte (Collatina).
Poursuite des autres séries : Jardins (jusqu’en 1980), Saisons (jusqu’en 1982), Cassone (jusqu’en 1983).
1978 Quitte l’Italie et s’installe à Laversine, dans l’Oise.
Importante exposition au Musée Cantini, à Marseille. Jacques Lacan écrit un texte, accompagné de dessins de noeuds borroméens,
pour le catalogue.
Exposition personnelle à la Städtische Kunsthalle de Düsseldorf.
1982 Séries Selon ses faces, Innocent soir et le tableau Cassone VII, en hommage à l’aimée disparue.
1983 Exposition rétrospective au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris.
1984 Série Figures/Trembles, dessins de nus.
1985 Série Son pied/la route (poursuivie jusqu’en 1988).
La lecture d’un texte de Jean-Pierre Vernant, La mort dans les yeux (paru en 1985 chez Flammarion) qui insiste sur la figure
monstrueuse de Gorgo, est l’une des sources du travail de François Rouan sur une nouvelle série, les Babas.
1986 Bustes, série de formats plus petits, non sans rapport avec certaines oeuvres de Dubuffet.
1987 Premières photographies d’après modèle.
1988 Mise en route d’une réflexion sur l’empreinte avec la série des Stücke.
Prises d’empreintes d’après modèles et photographies d’après ces mêmes modèles.
1989 Réalise des esquisses de vitraux (à partir de gouaches découpées) pour les chapelles basses de la cathédrale de Nevers.
Séries Cavalcadour, Constellations et Oiseaux-Crânes.
1991 Constellations tabouées.
1992 Jardins taboués, et premières Coquilles.
1993 La visite en septembre d’une exposition Miró au MoMA (New York) lui inspire une série intitulée Mirotopos.
1994 Exposition François Rouan, Travaux sur papier 1965-1992, Paris, Centre Pompidou (Cabinet d’art graphique).
Réalisation des vitraux de l’église Saint Jean-Baptiste de Castelnau-le-Lez (Hérault).
Exposition importante à la Städtische Kunsthalle de Düsseldorf, reprise l’année suivante au Musée d’art moderne de Villeneuve
d’Ascq.
1995 Travaille à Villeneuve d’Ascq d’après L’Homme nu de Picasso, appartenant à la collection du Musée d’art moderne de la ville.
1996 Série Queequeg.
1997 Rétrospective au Sezon Museum of Art, Tokyo.
1998 Exposition Bonnefoi,Pincemin, Rouan à la galerie Jacques Elbaz, Paris.
2000 Plusieurs expositions personnelles : aux Sables d’Olonne (Musée de l’Abbaye Sainte Croix), à Pékin (Institut des Beaux Arts), et à la
FIAC (Grand Palais, Galerie Daniel Templon).
2002 Poursuite des séries Queequeg et Onoma.
l’objet d’une exposition (intitulée Ash Babies) à la galerie Daniel Templon.
À l’occasion d’une invitation de Philippe Dagen dans l’exposition collective De Mémoires, au Fresnoy, Studio national des arts
contemporains (dirigé par Alain Fleischer), François Rouan réalise un premier film, Clamouse, à partir de travaux photographiques.
Il sera projeté dans l’exposition, non loin des dessins présentés (série Roses turques).
2004 Deux séries nouvelles, sur le thème du paysage, les Mappes et les Engiadina.
Automne : intervention dans l’exposition Primatice, maître de Fontainebleau, Musée du Louvre. Des peintures à la cire, des panneaux
photographiques, ainsi qu’un film intitulé Di sotto in su, sont présentés en contrepoint des oeuvres de Primatice.
2005 Réalisation de plusieurs films, Le petit objet, Chiquenaude dans l’abîme et Pierre à Laversine – ce dernier projet en rapport avec le
dialogue initié en 2002 avec Pierre Guyotat.
Artiste invité, pour l’année scolaire 2005-2006, au Fresnoy, Studio national des arts contemporains.
2006 Exposition rétrospective à Toulouse, Musée des Abattoirs François Rouan, Contre Image.
Réalisation de plusieurs films, Sans le savoir et Wunderblock.
Aux Gobelins, travail photographique sur l’envers des grandes Tentures du roi, en vue de la réalisation d’un plafond décoratif en
vidéo.
2007 Série Culebras (dessins et peintures).
Réalisation du film L’envers du décor (sur le travail des lissiers aux Gobelins), parallèlement à la mise au point des séquences du
plafond vidéo ; réalisation du film le Torrent.
Automne : présentation de 15 toiles récentes – dont les premiers Culebras – à l’Espace Tajan, Paris, sous la forme d’une Visite
d’atelier.
2008 Au début de l’année, à l’occasion d’un colloque consacré à Pierre Reverdy, poète admiré depuis toujours, réalisation du film
Sable mouvant.
Pendant l’été, est présentée au Musée Fabre, à Montpellier, dans le cadre de l’exposition Courbet, une installation vidéo intitulée
Le catéchisme de Gustave.
Octobre : parution, aux éditions Galilée, Paris, d’une importante monographie en deux volumes (Rouan le peintre par Dominique
Cordellier, et Tombeau de Francesco Primaticcio, par François Rouan).
Travail sur les nouvelles séries Membrillo et Fleurs de coing.
2009 Deuxième visite d’atelier présentée à l’Espace Tajan, avec 11 oeuvres récentes accompagnées par le film Les roses de Laversine.
Exposition monographique Sempervirens à la galerie Jean Fournier (Paris) ; le film 15 x 32 est réalisé à cette occasion.
Participation à l’exposition collective Ils ont regardé Matisse, au Musée Matisse, Le Cateau-Cambrésis.
Clôture des séries Membrillo et Fleurs de coing.
La série qui deviendra Odalisque Flandres est commencée.
2010 L’amitié et l’admiration que se portent mutuellement François Rouan et le poète Bernard Noël, voient naître le projet d’un livre autour
du poème Ce jardin d’encre / Este jardin de tinta.
François Rouan entame à cette occasion un travail photographique.
Le travail en cours est présenté en début d’année, à Laon, Maison des Arts et Loisirs ; la vidéo Ce jardin d’encre est alors présentée.
Exposition François Rouan, Du dessin au tableau, Galerie François Ditesheim (FIAC 2010) Paris, Grand Palais.
En fin d’année, la poursuite du travail Ce Jardin d’encre est présentée à Abbeville, Hôtel d’Emonville, Bibliothèque municipale ;
le film L’Amitié est réalisé dans ce cadre.
Poursuite de la série Odalisque Flandres.
2011 Deuxième présentation de Ce jardin d’encre, Maison des Arts et Loisirs, à Laon.
Panneaux photographiques, et présentation du livre avec Bernard Noël (publié en mai par les éditions Cadastre8zéro) ; présentation
d’une version complétée du film L’Amitié.
Exposition François Rouan, La découpe comme modèle, Musée Matisse, Le Cateau-Cambrésis : environ 60 oeuvres, papiers
découpés et toiles tressées des années 1965-1970, et la série Odalisque Flandres, exposée pour la première fois ; présentation des
films L’Amitié et Odalisque Flandres.
Exposition personnelle Découpe/Modèle 1965-2009, Paris, galerie Jean Fournier.
Participation à l’exposition Décor et Installations, Galerie des Gobelins, Paris.
Présentation d’un tapis Savonnerie et de la grande installation vidéo (plafond).
Sous le titre Notes de regard, l’artiste publie aux éditions Galilée, un recueil de ses écrits (rédigés entre 1971 et 2010).
Au printemps, François Rouan dessine des bijoux qui sont réalisés en fils d’or et exposés à Bâle pendant la foire internationale d’art.
La mort de son ami Jean-Claude Deshons enclenche l’écriture d’un texte qui s’intitulera Trotteuses.
2012 Bernard Noël poursuit Ce jardin d’encre, qui devient Le chemin d’encre / طریقُالمدَاد†
. C’est sous ce titre que paraît le second livre, aux éditions Cadastre8zéro et qui fait l’objet d’une nouvelle exposition à Laon (Maison
des Arts et Loisirs). Le film Bernard Noël à Laversine est réalisé et projeté à cette occasion.
Un nouveau bijou vient compléter la série réalisée en 2011 et présentée dans le film Des bijoux discrets.
La série Chambre, destinée au Château de Hautefort en Dordogne, démarre.
Le travail sur le texte Trotteuses est poursuivi.
2013 Premier volet de l’exposition Fran.ois Rouan . Hautefort, en Dordogne. Cette première phase présente les tressages de la série
Chambres et celui intitulé Chambre de Primaticcio accompagnée de deux prédelles photographiques, le film D’ici et de dessous, les
bijoux et leur film de présentation, une installation composée de travaux photographiques, vidéos et sonores, nommée
Chambre des Ombres.
L’écriture du texte Trotteuses s’accompagne du travail d’une série de tressages éponymes.
2014 Exposition à la Maison de la Culture d’Amiens. Le travail qui se poursuit avec Bernard Noël Le chemin d’encre accompagne
l’exposition de la série des tressages Trotteuses, le film du même nom et une série de travaux photographiques repris à la peinture
à la cire : Diaphanes. À cette occasion, le livre Trotteuses est édité.
Deuxième volet de l’exposition François Rouan à Hautefort. Réalisation d’un grand vitrail pour la chapelle du château.
Exposition de dessins intitulée Empreintes, éponges, buvards (1980-2014) à la galerie Ditesheim & Maffei Fine Art, Neuchâtel (Suisse).
2015 L’exposition « Sienne, aux origines de la Renaissance » au Musée des Beaux-Arts de Rouen se termine par une salle évoquant le
thème siennois chez François Rouan. Une vingtaine de dessins et trois toiles, datant des années 1974-1976, ainsi qu’un court film,
Un printemps à Sienne sont ainsi présentés, sur une invitation de Sylvain Amic.
Troisième et dernière saison de François Rouan à Hautefort. Cinq peintures monumentales (Chambre Siena I à V) sont présentées.
Publication de la monographie Ô saisons, ô châteaux qui récapitule et reproduit l’ensemble des travaux réalisés pour Hautefort
pendant trois ans, ainsi qu’un renvoi aux thèmes siennois qui courent à travers toute l’oeuvre.
Lors de la rétrospective consacrée à Balthus, à Rome (Villa Médicis), est présenté le film De la ressemblance. C’est l’occasion pour
François Rouan de revenir sur ses années romaines, et sur la place qu’y a tenu, que tient toujours dans sa vie, le travail, l’atelier
et la personne de Balthus. Le texte écrit pour le film (réalisé, comme tout le travail sur l’image en mouvement depuis 2012, avec
Maud Goulas-Collot) figure au catalogue.
Novembre: parution du premier numéro de la revue Objet aux éditions cadastre8zéro, qui contient un long entretien avec François
Rouan par Philippe Béra et Juan Pablo Lucchelli.
Décembre: parution aux éditions Territoires de « L’église de Bonaguil, les vitraux roses à l’or de François Rouan », ouvrage
consacré à l’ensemble des vitraux installés au printemps précédent dans l’église restaurée. Textes de Gérard Dupoirier et Alfred
Pacquement.
2016 Au Fresnoy-Studio des Arts contemporains (Tourcoing), participation à l’exposition collective « Drôles de trames » (exposition de
toiles et projection du film Trotteuses).
Accrochage de douze toiles récentes et présentation du film Quand l’un s’empêche, l’autre s’ennuie à Paris, Tajan Artstudio.
Mise au point de l’oculus destiné à l’église de l’abbaye de Saint-Jean-aux-Bois dans l’Oise (posé en décembre).
2017 Parution de Dire ou ne pas dire aux éditions cadastre8zéro, une suite de fragments autobiographiques.
Le musée Fabre à Montpellier présente : « François Rouan, Tressages, 1966-2016 ». Le film Objet Tressage accompagne cette
rétrospective.